Exposition Photographies -
Du 7 novembre au 31 décembre 2024, venez découvrir le travail artistique de Mélanie Voron.
Mélanie Voron est une photographe plasticielle française, diplômée en photographie.
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Mélanie s’empare de fragments d’image ; les siennes, celles des autres. Persuadée qu’il existe un stock d’images assourdissant qui nous enveloppe et dans lequel on se heurte sans cesse, Mélanie compose à partir de cette immensité visuelle. Elle fouille les archives, sonde les contours de l’image et interroge les possibilités de récits. Avec l’idée que le sens d’une image n’est jamais épuisé, que des détails invisibles au premier regard y figurent et que la segmentation des pixels permet une nouvelle vision entre fiction et réalité, Mélanie utilise cet amas photographique comme prétexte à la création. Inventer des histoires, faire puzzle de bribes photographiques, rêver et donner à voir sont ses vecteurs de création. Face à des projets tissés d’œuvres visuelles et d’écriture, c’est la rephotographie qu’elle utilise la plupart du temps. Ses inspirations sont diverses. De Michel Gondry à Katrien De Blauwer, en passant par Sofiane Pamart et Milan Kundera, elle interroge les possibilités, récolte et explore pour espérer trouver cet éclat, initiateur de récits. Alors, elle collectionne, réinterprète et définit son réel ; une pratique qui traduit une volonté d’entretenir l’ambiguïté photographique, tout en réveillant ce qui est déjà au monde.
Quelques mots sur sa série La maison bleue :
Une époque qui me fascine, des images qui me hantent, des corps qui me troublent. La maison bleue sont des images d’archives, celles d’un parent, celles des années 80, celles qui alimentent un récit inaccessible car passé. Je les ai projetées, puis rephotographiées instantanément grâce au Polaroïd ; un geste avoisinant le besoin de pénétrer un passé qui se présente à moi pour me le réapproprier. J’ai ponctionné ce détail éclair, celui qui vient à ma rencontre, celui qui me point. C’est la fulguration d’un regard brumeux, d’un pas pressé, de deux mains qui se rencontrent. Les photographies ont été ensuite transférées sur un support de papier remodelé. Ce sont comme des fragments de murs décrépis que l’on garde malgré la destruction avoisinante.
Quarante ans plus tard, je dispose d’un temps, d’un catalogue d’images, alors je les emprunte, les fractionne, agrandis les pixels, recense les corps et manipule les surfaces. Un stock d’images pour définir ma vision du réel, entretenir l'ambiguïté photographique et réveiller ce qui a été.
Les murs s’écaillent, les images fanent mais certains fragments restent. C’est l’attente de photographies qui ressurgissent et sortent de leur carcan privé. Elles content un nouveau récit, empreint d’illusions, de questionnements et d’abstraction.
37 épreuves
14.8 x 21 cm
mixed media
2022
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